Réunion du Club = mardi 09 juillet 2024 à 20h30

Sur le chemin de Compostelle par El camino del norte

, par Nicole Ricard

Texte et photos de Laetitia et Pascale

Nous avons traversé le Pays Basque, lesAsturies pour arriver en Galice.
Au Pays Basque, nous sommes parties d’Hendaye pour faire escale à Zarault, Durango, Bilbao.

La première étape a donné le ton.

Après avoir chargé nos montures Orpheo et Pépita,

nous partons avec un temps incertain qui nous baptise très vite. Nous bataillons un peu avec le GPS en ville. Nous empruntons des petites routes sans circulation, longeons l’océan en montant, c’est magnifique, le temps s’est mis au beau.
Puis en arrivant en haut des montagnes Jaizkibel, nous distinguons la pluie sur l’océan, le vent se lève, la fraîcheur arrive. Il est temps de s’arrêter pour enfiler un K-WAY au cas où. Et la descente commence sous une pluie de grêle battante, nous nous réfugions tant bien que mal sous un arbre en prenant garde de ne pas glisser.

Nous arrivons à San Sebastian frigorifiées. Le moral un peu dans les chaussettes ... mouillées ! Les kilomètres défilent doucement mais sûrement. Et puis le fort vent pousse ces vilains nuages pour retrouver un soleil magnifique qui nous accompagnera jusqu’au bout. Belles descentes, enfin nous arrivons, et non !! il va falloir passer 2 rampaillous.

Le lendemain direction Durango, aujourd’hui nous avons un temps superbe, beau soleil, ciel bleu et petit vent frais.
C’est parti, nous longeons la côte en passant par Getaria et quittons celle-çi pour prendre de la hauteur.

Nous prenons un petit raccourci qui nous mène sur un chemin étroit de mauvaise qualité et très pentu. Nous croisons un cycliste qui semble nous dire que c’est difficile et qu’il faut faire attention. En fait, un troupeau de vaches descend, nous obligeant à rebrousser chemin et à prendre la route goudronnée.

Le paysage est magnifique. Nous passons par Zumaia, Itziar où nous avons une belle descente, vue sur l’océan pour arriver sur Deba vers 13h où nous nous posons un peu pour manger pendant que les espagnols commençaient à peine l’apéro.
Les derniers kilomètres montent, ils sont interminables, et cerise sur le gâteau la pluie s’invite.
Après avoir pris un agréable et copieux petit déjeuner, nous quittons nos hôtes pour Guernika. Au bout de 2 km, nous prenons un chemin forestier qui commence fort 18% puis s’adoucit au fil des kilomètres (15km). Quand nous levons la tête nous voyons une rangée d’éoliennes qui nous paraissent loin. Nous arriverons aux pieds. D’en haut, une vue splendide sur la vallée avec vue sur l’océan. Nous remarquons en passant de village en village que les églises sont collées au fronton pour jouer à la pelote basque.
Destination Bilbao, ça monte tranquillement, nous trouvons notre hôtel sans réception sur place. Arrivées devant la porte d’entrée, impossible d’y déposer les vélos, il y a 40 marches à monter.

Le lendemain, nous flânons dans le centre de Bilbao entre la cathédrale et le musée Guggenheim. Nous trouvons la piste cyclable qui nous amènera jusqu’à la playa de Arena. Une vraie autoroute pour vélos. Ensuite nous décidons de prendre le bord de mer, nous avons remarqué depuis le début de notre aventure que le beau paysage se gagne. En effet, il nous faut monter un escalier pentu de 100 marches environ, 2 km plus loin la piste est fermée par un grillage et un portail pour cause de risque d’éboulements. Il n’est pas question de faire demi-tour. Déchargement des sacoches, nous passons les vélos par dessus la barrière et nous continuons notre chemin jusqu’à Castro Urdiales, où nous sommes accueillies par Rosa et un grand verre de jus de fruits.

Nous venons de rentrer en Asturies, nous passerons par Santander, Santillana d’El mar, un petit village magnifique, Comillas, Celorio, Villaviciosa et Tapia Casariego.
Après une journée de repos par temps de pluie, nous peaufinons notre espagnol.
C’est avec le beau temps que nous partons pour Santander, mais le cœur gros car nous quittons Rosa avec qui nous avons bien ri et passé de bons moments.
Aujourd’hui nous avons pris le chemin un peu plus direct car il fallait rattraper notre journée de repos. Belle journée, un petit vent de face pour nous rappeler que rien n’est facile. Arrivées à destination, nous sommes accueillies par Maria, qui nous offre une tortilla aux pommes de terre oignons, saucisses jambon fromage pain. La tortilla est un vrai régal.

Le temps est ensoleillé sans vent, on a eu presque chaud. Beau paysage, d’un côté les montagnes enneigées, de l’autre l’océan. Le plat n’existe pas, ça monte et ça descend !
Nous nous arrêtons vers 13h dans un village médiéval Santillana d’El mar. Nous parcourons les rues de Comillas, les caprices de Gaudi, la porte aux oiseaux, un joli village.

Nous partons ce matin sous une fine pluie qui ne durera pas bien longtemps. Une forte odeur d’ensilage se dégage quand nous traversons les champs de pâturage. Nous croisons de plus en plus de pèlerins. En cours de route, nous nous arrêtons écouter des bandas. Nous dévions de notre itinéraire pensant longer la côte et atterrissons sur une plage de gros galets, malheureusement il faut remonter car il n’y a pas d’issue.
Nous partons le ciel est gris et bas, il fait bon. Le début du parcours et relativement plat quelques petites côtelettes pour s’échauffer les gambettes. Nous prenons des petites routes, ça sent bon les fleurs d’oranger et d’autres parfums que je ne remets pas. Nous pédalons au rythme des cloches, des vaches et du chant des oiseaux. La pluie s’est mise à tomber mais elle ne nous dérange pas et quand nous roulons dans les sous-bois nous ne la sentons pas. Par moment nous voyons la mer au loin mais elle est grise. Sur les derniers kilomètres la pluie s’intensifie, il commence à faire frais, nous arrivons trempées.

Ce matin le ciel est bleu, il fait un peu frais. Nous nous arrêtons un peu avant Gijon,

au moment de repartir un cycliste vient à notre rencontre et fait une partie du chemin avec nous, il nous fait prendre la piste cyclable qui longe toute la côte

, nous fait passer devant la mairie, le port et à la sortie du Gijon nous indique la route à suivre, puis nous salue et chacun reprend sa route. Aujourd’hui, nous avons été accompagnées par le vent tout le long de la route jusqu’à San Come.
La route que nous prenons passe dans les sous-bois. En contrebas, un ruisseau, et côté montagne, de l’eau ruisselle, les fougères et les mousses de toutes sortes s’y régalent. C’est calme, nous entendons le chant des oiseaux et le ruissellement de l’eau. Puis, sur le flanc de la montagne on voit des chèvres gardées par deux chiens qui font entendre leur voix. Un petit détour de 15 km par faute d’inattention, ça monte, ça monte !!!
La pause à Luarca est la bien venue, petit port de pêche magnifique. Quelques kilomètres plus tard nous arrivons à Tapia Casariego vue sur l’océan.

Ce matin nous arrivons très vite à Ribadeo, en Galice. Nous traversons la Ria de Ribadeo sur un pont où passe l’autoroute, un passage pour piétons jouxtant celle-çi , à peine plus large que le gabarit de nos sacoches. Quelle sensation !!!
Puis, nous roulons en bord de côte, chemin de terre, caillouteux, passages de largeur de roue où de chaque côté des hautes herbes nous arrivent jusqu’à la tête. Nous nous arrêtons souvent pour immortaliser ce moment, nous y resterions des heures à contempler les vagues qui s’échouent sur les rochers, observer les mouettes qui se laissent porter au gré du vent, l’odeur de la mer apportée par ce petit vent frais nous effleure les narines. Le temps s’est arrêté mais il a fallu revenir à la réalité, ce soir nous devons arriver à Vilalba, une côte de 11 km nous y attend entre toutes les autres. Nous saluons l’océan car nous rentrons dans les terres.

La fin de journée est difficile, nous n’en voyons plus la fin, nous croisons des filles à vélo échangeons un peu en roulant.
Arzua est rempli de pèlerins qui arrivent de tous bords marcheurs, vttistes.

C’est sous un soleil de plomb, que nous suivons la direction de la vélo route 3, arrivons à l’heure du goûter français à Santiago. Nous déambulons dans les ruelles et nous voici devant la cathédrale. Nous immortalisons ce moment.
Quelle émotion !!! Quelle satisfaction !!!!
Nous avons réussi notre challenge et nous en sommes très fières.

À bientôt pour de nouvelles aventures 🚴‍♀️🚴‍♀️

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