Réunion du Club = jeudi 11 avril 2024 à 20h30

Sud-Maroc : petit périple en mode express...

, par Nicole Ricard

Philippe et Nicole ont parcouru les belles routes en l’Anti-Atlas Marocain entre le 26 Février et le 10 Mars 2023 en mode express...

Nous avons mis le cap vers le Sud et les montagnes. Avec nos petits braquets, nous devrions pouvoir grimper aux arbres, mais ici au Maroc, seules les chèvres grimpent aux arbres. Elles raffolent des noix d’Argan. Nous, nous nous contenterons de sillonner la montagne au rythme des cyclo-voyageurs bien chargés.

Nous avons quitté Aït-Baha au petit matin sous un soleil printanier. La route serpente dans un décor de roches aux couleurs très chaudes. Les nuances de jaune et de rouge ressortent et nous livrent un spectacle de toute beauté. Ça monte pas mal mais le spectacle est au rendez-vous, alors on progresse à petite vitesse dans le silence. Cette route qui nous mène vers le Sud est peu fréquentée et on savoure. Le peu de circulation nous permet d’apprécier le paysage en toute décontraction.

Première étape, la Kasbah de Tizourgane. Une citadelle perchée sur un piton rocheux au milieu de nulle part. Nicole a compté jusqu’à 250 marches. A l’intérieur, c’est un dédale de ruelles, un vrai labyrinthe qui nous attend. De là-haut, une vue à 360 degrés s’offre à ceux qui s’y aventurent.

Deuxième étape
, le gros morceau. Dans un paysage aride et quasi lunaire, nous passons les cols (le Tizi n’Tarakatine à 1500 m et le Tizi Mlil à 1655 m) . La route surplombe un fond de vallée parsemé de petits villages ou hameaux. De temps en temps, une mosquée isolée nous rappelle qu’on est en pays musulman. La descente sur Tafraout est féerique. La montagne nous offre ce qu’elle a de plus beau, du rouge, du jaune, du vert pastel, de l’ocre, et tout ceci sous un beau soleil.

Troisième étape, repos à Tafraout. En guise de repos, nous reprenons les vélos pour un tour sans bagage, dont une grande partie en piste. Nous partons à la découverte des rochers peints, une zone qu’un artiste belge a réalisé il y a presque 40 ans.

A Tafraout, la vie locale est tout de suite plus animée. Aïcha, part à l’école avec son frère Yousef. Elle adore parler le français et nous échangeons sous le regard bienveillant de sa mère. Au Maroc, ce n’est pas très difficile de se faire des amis. Il suffit d’entamer la conversation et le reste suite. Au souk, c’est pareil. Il y a Rana, le semi-nomade, un berbère revendiqué et tous les cordonniers spécialistes en fabrication de babouche.

Nous sommes hébergés chez Ali, la maison Titrit, une très bonne adresse à Tafraout. Ali et son épouse sont au petit soin pour nous. Ils nous ont cuisiné un excellent couscous marocain. Ali nous a raconté l’histoire de sa ville avec beaucoup de passion et de disponibilité.

Quatrième étape, direction le col de Kerdous. Nous retrouvons toujours le même accueil sur la route avec une nouveauté. Nous croisons nos premiers cyclo-voyageurs : deux Italiens et deux Néerlandais. Nous échangeons les bons plans et chacun est reparti dans sa direction.

Après avoir passé une nuit un peu fraîche au col de Kerdous (alt. 1200 m), nous avons été récompensés au petit matin.
Comme Serge nous l’avait dit, ce fut une descente sublime. Le temps était suspendu, le soleil du matin bien orienté. Nous avons pris notre temps et les arrêts furent nombreux.
Nous nous sommes longuement laissé glisser avant de remonter un peu pour replonger vers l’océan. Ensuite, la plaine nous a paru un peu fade.

A Mirleft, petit village connu pour ses spots de surf et de parapente, nous avons renoué avec le bleu de l’océan et retrouvé quelques troupeaux de dromadaires, de moutons et de chèvres.

Sur la route du retour, nous ne manquons pas de passer par la réserve de l’Oued Massa. Hassan, notre hébergeur et notre guide pour l’occasion nous fait découvrir son village, sa réserve et sa maison troglodyte nichée en bord de plage. Puis, nous nous arrêtons à Tifnit, petit village de pêcheurs qui fait figure de bout du monde, avec ses barques bleues et ses nombreux pêcheurs à la ligne.

Enfin, nous allons saluer Agadir, sa Kasbah, son souk immense, son port, sa plage et sa mosquée.

Le choc thermique risque d’être un peu dur, mais nous garderons un super souvenir de ce petit périple. Paysages colorés et dépaysants, accueil chaleureux des marocains et des marocaines, ça donne vraiment envie d’y revenir, de prendre le temps, de se poser et de savourer.

Philippe

février 2024 :

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