Texte de Patrick, photos Patrick, Philippe
Jour de flèche enfin ! J’arrive au point de rendez-vous , la piscine de Colomiers, à 12h30 et je suis seul. J’espère ne pas m’être trompé de jour. Julio apparaît à son tour, en avance, ce qui me rassure à moitié. Puis surgissent Philippe, Pascal et Antoine, suivis de Daniel, retardé par un train capricieux. Tout le monde est là, l’aventure peut commencer.
Deux équipes de trois cyclos pour cette flèche périgourdine. Une équipe expérimentée d’un côté avec Daniel, Pascal et Antoine et une autre expérimentale avec Philippe (notre guide), Julio et moi-même.
Départ à 13h15 pour le 1er groupe, et décalé d’1/4 d’heure pour le second. Cap sur Agen. Soleil, vent dans le dos, ambiance au top.
On roule léger, sans forcer. Pause à Auvillar, puis Agen arrive presque trop vite, trop tôt pour dîner. On trace la route le long du canal, profitant de la fin de la journée. Arrêt à Sérignac vers 19h30, timing parfait. Un faux filet, une crème brulée et un café plus loin, nous voilà prêts : le vrai départ de la flèche, c’est maintenant.
La nuit tombe, nous quittons le canal et vers 22h, la pluie s’invite comme prévu. Nous enfilons nos vêtements en bord de route devant une maison isolée. L’occupante des lieux vient à notre rencontre, intriguée puis amusée par notre équipée nocturne.
La pluie redouble d’intensité, deuxième arrêt pour enfiler, cette fois bien à l’abri de la station-service d’Houeilles, la protection ultime du cyclotouriste la cape, mi-voile mi bassine mais qui ne laisse rien passer.
2h du matin, la pluie cesse, les bidons sont vides. Traversée de Bazas et son café ouvert sur notre route, un miracle. Ambiance dansante, discussions et boissons chaudes au programme.
Nous repartons revigorés jusqu’à la crevaison de la roue arrière de Julio sous un lampadaire éclairé (le seul de la région parait-il). En s’y mettant à trois et avec de la chance (Philippe a sorti de sa sacoche magique une chambre à air adaptée), tout rentre dans l’ordre et nous pouvons repartir.
S’ensuit un défilé de montées et de descentes. La tempête nous a précédés, le sol est jonché de branches et de feuilles hachées. L’aube pointe, et avec elle, Lussac et sa boulangerie tant attendue. Il fait bon et chaud, mais il faut vite repartir . Pour le café ce sera Coutras et son marché. Tournée de chocolats chauds en regardant les cordes tomber du ciel. Pas le temps de s’appesantir cependant, il reste encore 60 km.
Dernier pointage à Montpont puis dernière montée interminable sur le vélo. Enfin la descente sur Ribérac puis une petite boucle nous mène au sommet du village avant de localiser le vrai point de rendez-vous… en bas.
Les cartes sont tamponnées, les deux flèches sont validées.
Le retour vers le camping, 20 km, se fait en voiture – merci à Xavier et Gérard. Monique et Rosy s’occupent de nous à notre arrivée. La soupe chaude est particulièrement appréciée. Il ne nous reste plus qu’à nous doucher et enfin dormir.
Voilà c’est terminé pour 2025, on peut rêver d’une flèche velocio 2026 avec une arrivée à Sault et une traversée du plateau du Larzac sous les étoiles.