Brevet de 150 Km à Muret

, par Nicole Ricard

Les impressions de Damien

Avec un départ au petit matin orchestré par Philippe, la météo s’est rapidement montrée agréable en quittant le Muretain.
Certains étaient plus véloces que d’autres mais nous avons pu rouler en groupe et partager la bonne humeur du jour à travers les magnifiques paysages des contreforts Pyrénéens ainsi que lors des pauses et du pique-nique.

Après le brevet des 100 km de Rieumes en février, celui des 150 km de Muret est arrivé assez naturellement dans le planning des sorties et ne demandait finalement pas beaucoup plus d’effort… tant qu’on prenait soin de profiter du paysage et de ne pas s’acharner inutilement sur les pédales.
Au milieu de l’après-midi, notre groupe était de retour à Muret, heureux après une boucle cyclotouriste de 150 km et des étoiles dans les yeux des néophytes.

Au final, ce brevet 150 était une première expérience positive grâce à la bonne ambiance du groupe et une organisation bien rodée. Les conseils des habitués de la longue distance furent bien appréciés pour éviter les erreurs du débutant.
Peut être un tremplin pour un BRM 200 ?

Le récit de Xavier

Réveil difficile à 5h30, je vérifie quand même de ne pas oublier l’essentiel, comme les chaussures de vélo, par exemple… C’est pour moi toujours angoissant de penser que je vais oublier quelque chose, "au cas où" (la pluie ? Le froid ? La faim ?) Je pars à 6h15 avec le vélo chargé sur la voiture.
Il est 7h, je suis accueilli chaleureusement par Philippe et le club de Muret à la salle Mermoz, je retrouve mes camarades de route de la journée. L’heure limite de 16h30 me questionne : est-ce que ça va être large ou tendu ?

Premiers tours de roue à l’aube. Le temps est couvert, avec un peu de vent mais pas de pluie. Avec le recul, ce sera finalement de bonnes conditions pour ce défi de 150 km. Dès la sortie de l’agglomération de Muret, je ressens enfin la liberté et des sensations apaisantes.

Les kilomètres du début s’enchaînent doucement. Nous traversons les périphéries de Lavernose-Lacasse, Carbonne, Rieux-Volvestre, Montesquieu-Volvestre. On peut voir au loin le pic de Cagire enneigé. La montée est à peine perceptible, puis à Daumazan les choses sérieuses commencent.
On passe devant le beau château de Montbrun-Bocage (mais pas le temps de s’arrêter, on a de la route !)

Les paysages changent, la route devient tortueuse et se raidit. A Mérigon, j’ai l’impression d’avoir déjà bien monté, mais je ne suis qu’à 360 m d’altitude !
Il y a un bon esprit de solidarité dans le groupe, on s’attend régulièrement.
La route toujours montante traverse un plateau bordé des monts du Plantaurel. A partir de ce moment, le groupe s’est dispersé, chacun montant à son propre rythme. A l’intersection avant la dernière montée raide jusqu’au col, j’attends Julio, qui semble souffrir de la montée.

A partir de 650m d’altitude, l’horizon s’ouvre sur les sommets pyrénéens enneigés, la lumière que donne le ciel couvert est mystérieuse. J’attends une dernière fois Julio au virage de Toudeillat. Ensuite, nous pouvons profiter d’une longue descente de plusieurs kilomètres jusqu’à la vallée de l’Arize. Le peloton de tête nous attend près de la grotte du Mas d’Azil.

Comme je ne sais pas le lieu exact du rendez-vous, je commence la montée de la route qui surplombe la grotte. En voulant prendre une photo, je vois le message de Philippe qui m’indique qu’il nous attend au snack buvette près de l’entrée, que je devine au loin.

Petite pause bien méritée. Au moment où j’ouvre ma boîte de salade, Philippe me dit qu’on a pas trop le temps si on veut arriver à l’heure ! J’avale donc ma salade en vitesse, finis quelques frites, et hop on repart en selle.

Nous traversons la route de la grotte plongée dans le noir, et pour cette raison plutôt dangereuse avec le trafic routier. Nous longeons l’Arize, traversons le village du Mas d’Azil en faisant un arrêt devant un bar fréquenté. La route s’aplanit à partir de Sabarat, jusqu’à Campagne sur Arize. A partir de là, il faut monter 5 km dans les coteaux pour rejoindre une belle route en crête. Après quelques faux plats, on peut enfin savourer une belle descente vers la vallée de la Lèze.

Le peloton de tête, avec Philippe et des camarades qui nous accompagnent depuis le Mas d’Azil, a un bon rythme d’au moins 24 km/h, mais je ne m’en rends pas compte tout de suite. A un moment, je commence à prendre mes distances pour retrouver mon propre rythme. Cette partie du parcours est belle mais longue et plutôt monotone. Un peu avant Beaumont, je retrouve Damien et son camarade de route, qui ont décidés de faire une petite pause bien méritée ! Ouf je ne suis pas tout seul à tirer la langue !
A Beaumont, le groupe se reconstitue (mais pour pas longtemps !) Je reprends vite mon rythme de 20 km/h qui me permet de finir tranquillement. Après Labarthe-sur-Lèze, je retrouve plus de trafic, une route en travaux, puis les faubourgs de Muret. J’arrive à 16h05 à la salle Mermoz fatigué mais content de cette belle balade.

En conclusion, c’est un beau moment de partage, convivial, sans pression, avec de bonnes sensations, et un beau parcours en balcon près des Pyrénées. Je ne pensais pas être capable de faire cette distance, mais finalement, c’est tout à fait atteignable, c’est juste une question de temps et de patience. Et en bonne compagnie, le temps passe vite !

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